Dans le silence d’une chambre sombre
Soudain éclate la lumière d’un abat-jour
Puis celle d’un plafonnier,
Face au grand miroir en pied
Une femme se mire sous tous les angles
Au bout d’un instant tombe le peignoir
Sous le vêtement de soie, se cache un corps de femme
Sous la peau nue se terre une âme un peu tordue
Une carapace lisse et coriace
Voila ce qu’est le visage qui s’offre aux regards du monde entier
Une pale imitation de l’être intime
Avec un rictus figé en guise de sourire
Un masque, une défense du moi face aux moqueries et aux blessures
Mais une fois la porte refermée sur le monde extérieur
Les envies secrètes, les fantasmes, l’essence même de la personne
Tout se manifeste d’un coup
C’est comme une libération de son être
Sans crainte de jugement ou d’interrogations de toute sorte
C’est une exploration silencieuse de l’individu
Pour se rapproprier des vestiges de l’âme après une autre journée dans la jungle.
L’opportunité d’être enfin vrai avec soi-même
De pouvoir s’analyser sous tous les angles
Et entrevoir le fond de son âme avec tout ce qu’il recèle
De peur, de joies, de larmes, d’attente et d’humanité.
Être vraie…
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