Dans le désert de ma vie après toi
J’en suis venue à oublier ce qu’est de se sentir aimée
De sentir le poids d’un regard, la douceur d’une main, la chaleur d’un corps.
Dans les murs de ma solitude
J’en suis venue à détester tout ce qui te rappelait
Les mots gentils, les premiers compliments, les toutes premières attentions.
Dans la tour d’ivoire de ma retraite
J’en suis venue à vouloir me détacher de mon corps,
À mépriser mes envies, à tenir en laisse le simple désir d’une présence amie
Mais par le miracle des cycles de la vie et du temps
Où la nature ne meurt jamais
Sous la glace, le feu a couvé, sous la carapace, le sang a repris ses droits
Et le fleuve du désir a charrié tous les obstacles
Mon corps ne saurait plus ignorer l’appel de mes sens
Il est plus que jamais attentif au langage de ses cellules.
Avec la nouvelle sève de vie apportée par le temps
Le visage de l’amour a de nouveau sa place dans mon horizon.
Et je peux retrouver les aspirations naturelles d’un être vivant
Votre commentaire