Les mots que l’on pense.
Ceux que l’on ne dit pas par souci de blesser l’autre ou de causer un éclat,
Par respect pour un aîné ou pour éviter un conflit,
Parce que l’on veut se démarquer,
Se montrer plus sage ou plus grand.
Les mots que l’on vit.
Ceux qui nous frappent de plein fouet bien qu’on se refuse à le montrer,
Ceux qui font trembler notre univers tel un séisme dévastateur,
Ceux qui font pleurer notre âme mais que nous portons quotidiennement,
Comme une cicatrice dont on ne parvient pas à se défaire.
Les mots que l’on fuit.
Ceux qui sont présents dans chaque regard, chaque soupir,
Ceux qui crient dans chaque silence de nos conversations,
Ou dans les hésitations de nos premiers émois,
A moins que ce soit dans le repos salvateur de nos brûlantes étreintes.
Les mots que l’on déguise par des gestes anodins.
Ceux que l’on nie en leur refusant une pensée,
Ceux dont on accepte la meurtrissure pour nous rappeler que l’on vit,
Ceux que l’on voudrait effacer mais qui nous ont échappés
Les mots….
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