Nous avons toujours un sixième sens pour déceler les mensonges, les hésitations, les changements chez nos amants. La malédiction du coeur amoureux c’est qu’en plein nuage de bonheur, il ne croit pas totalement à sa chance, à ce miracle de bonheur et qu’il y a toujours une petite partie de lui, une petite voix insidieuse qui lui souffle que c’est bien trop beau pour être vrai.
Après les heures intenses où les sourires de tes yeux, la chaleur de tes bras, la profondeur de ta voix et les fous rires partagés m’ont révélés une femme dont je soupçonnais l’existence en moi sans jamais pouvoir lui lâcher la bride, je connais aujourd’hui l’instant inéluctable du désenchantement, de la nostalgie empreinte d’un soupçon d’amertume mais pas de regrets.
Il faut toujours se fier à son instinct, et le mien m’a permis de voir des vérités que je ne cherchais pas mais dont la connaissance m’a permis d’orienter mes choix. Cela m’a pris du temps pour te faire confiance et t’accueillir dans ma vie. Je voulais te croire plutôt que mes préjugés, je voulais voir au-delà de l’apparence, s’il y avait de la conviction, de la volonté et le désir de tenir la distance.
Je me disais que c’était différent puisque l’on semblait partager les mêmes aspirations. Mais ma petite voix ne s’est jamais tue. Et il m’a bien fallu l’écouter et me rendre à l’évidence. Il faut savoir aller au-delà des apparences. Au-delà des mots, il faut voir si ceux-ci sont appuyés par des actes. Il faut savoir distinguer les priorités et comprendre lorsque le momentum n’est plus.
Nos vies suivent chacune une voie. On peut vouloir les mêler mais la vie m’a appris que l’on ne peut transformer des lignes perpendiculaires en parallèles. C’est un fait, notre rendez-vous avec le destin est manqué. Toutefois, je garde les leçons apprises sur moi-même, mes limites, mais surtout mes désirs et surtout ce qui en moi doit mûrir.
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