Opportun, Opportunite, Opportuniste

Il ne faut jamais croire tout ce que l’on voit. Dans la majorité des cas, il y a des raisons profondes et inconnues qui motivent les actes même les plus innocents. Cela est vrai dans bien des aspects de la vie.  S’il fut un temps où l’on pouvait parler de bonne conscience, de morale ou d’abnégation, celui-ci est bien révolu.

L’homme aux abords du pouvoir, n’est pas l’homme au pouvoir. Il est malheureux que nous n’ayons pas appris à faire certaines distinctions chez nous puis chez les autres. Plutôt que de tout voir avec émotion, nous devrions apprendre à être plus pragmatique et logique dans les décisions ou les réactions qui affectent notre quotidien.

A force de répéter certaines erreurs, certaines tendent à devenir une sorte de malédiction que l’on a peine à briser le cycle. La simple sagesse demande que l’on sache reconnaître les moments opportuns pour une intervention, une parole, un geste. Il y a bien un code du vivre ensemble et savoir à quels moments dire ou faire ne relève pas de la chance mais plutôt de savoir reconnaître une opportunité.

Il y a un moment pour chaque chose et chaque chose en son temps. Savoir créer des opportunités et s’en servir est de nos jours considéré comme une qualité pour un être de succès. Ce qui n’est pas un problème en soi. Cette perspective évolue seulement si ce mouvement ne part pas d’un bon sentiment et vient plutôt d’un état d’esprit foncièrement opportuniste.

Que l’on ne s’y méprenne pas, l’opportunisme n’a rien de mal, du moment que l’on n’y rattache pas à tous les coups une vision égoïste et sournoise sous le couvert d’une main secourable et de paroles mielleuses et hypocrites. Il y a malheureusement une fine frontière entre la vision d’un esprit pratique et la ruse d’un esprit tortueux.

Chez nous, la maxime: « Imbecil ki bay, sot ki pa pran » devient de plus en plus présente et marque de la qualité d’un opportun que l’on a su saisir et tirer profit. C’est bien le signe de l’évolution des consciences à l’image occidentale et le recul de la limite entre la balance des intérêts du « je » et celui du collectif.

Il est loin le temps du « Pour le drapeau, pour la patrie, mourir est beau… »

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