Cultiver les êtres…

L’on observe de plus en plus un changement de perspective sur les notions comme le succès, le bonheur. Nous sommes dans un autre cycle du temps où nous expérimentons certaines remises en question. Celles-ci semblent prendre le contre-courant de ce qu’a prôné la fin du siècle précédent où le succès était évalué par la richesse, la notoriété.

Il y a comme un afflux de gourous et de conseillers en matière de bien être mais cela ne fait que mettre à nu une disparité dans les valeurs et même un certain tiraillement dans le quotidien. Les pratiques et habitudes sociales développées dans le monde occidental sont basées sur l’apparence. Il en résulte aujourd’hui une culture basée sur le regard de l’autre plutôt qu’une projection de l’être véritable basée sur une connaissance de soi.

Nous n’avons pas appris à interroger nos désirs, nos valeurs, nos intérêts intimes pour mieux identifier nos rêves et connaître notre mission sur terre. L’introspection est un concept dont la popularisation est assez récente en ce siècle. Elle est le fait d’érudits, de milieux un peu plus éclairés ou tolérants intellectuellement  ou même plus sensibles aux  dimensions de l’être humain et aux différences entre les peuples.

C’est une pratique parfois inconsciente ou involontaire ce qui parfois conduit à des histoires à succès qui sont utilisées comme exemples percutants mais il faut aussi noter un fait troublant: l’éducation fondamentale de l’être dans la société d’aujourd’hui ne le forme pas pour qu’il se connaisse, mais plutôt pour qu’il développe des attitudes lui permettant d’intégrer le schéma social collectif en adhérant à ses moules.

Nous sommes des êtres sociaux, aussi est-il normal que l’on fonctionne selon des codes définis par la  société, mais cela ne doit pas empêcher que nous apprenions également le fonctionnement du « moi ». Ce n’est pas un exercice inné, il faut du temps, de l’observation et des expériences pour développer des habitudes et une connaissance du « moi » tout comme cela a du se faire pour la « société des autres ».

Evidemment il faut un corps de valeurs individuelles et communes, universelles, fondamentales, qui soient au coeur de ce qui est enseigné et qui seront différentes en fonction des sociétés et des pays. Mais le véritable succès dans l’éducation de l’être, c’est permettre à celui-ci de trouver un équilibre entre ce moi singulier qui s’exprime et cette société dans laquelle il évolue.

Au delà de l’apparence qui ne traduit que la forme que l’on adopte pour rendre visible au regard de l’autre une progression économique ou sociale, le développement complet de l’individu est tout aussi essentiel et exige une reconnaissance de lui-même, de son histoire, de son milieu, de son temps pour développer une philosophie de vie qui sera une ligne conductrice de son existence.

Education, la culture de l’être….

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