Quatre années de silence, de distance avec la plume, d’ensevelissement de mes émotions… Les mots criaient dans ma tête mais je faisais la sourde oreille. Combien de rires auraient pu illuminer ces pages… combien de larmes auraient pu mieux les parer…La joie et la souffrance, toujours intimement liées, ainsi vit l’âme humaine.
Je ne me présente pas comme modèle de l’écriture, ou en source de savoir sur les émotions humaines. Je m’en tiens à l’expression des miennes ou de celles que j’ai perçues chez d’autres femmes, mes semblables, que j’appelle mes sœurs dans l’âme car nous partageons le même corps, le même sexe et nous en expérimentons les expressions et les sentiments car comme toute partie du corps et comme notre âme, notre sexe s’exprime et nous parle.
Un long silence, puis le courage de reprendre confiance et d’exprimer ce qui a été longtemps tu. La force de donner libre cours aux mots longtemps retenus, aux rires longtemps contenus, aux larmes longtemps taries. Relever le défi de partager avec les autres les coins de mon âme et une certaine vision du monde en laquelle, j’espère, chacun pourra se reconnaître. Peu importe la langue utilisée, j’espère que chacun, chacune pourra se retrouver.
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