Le mot de trop, qui a fait éclater les limites de ma patience et m’a permis de voir ta pensée.
Le naturel ne peut être chassé à tous les coups,
La véritable nature de l’être fini toujours par émerger…
Le geste de trop, la cassure irrémédiable de tout ce qui nous liait,
L’indication que j’avais perdu et qu’il me fallait passer un trait sur nous.
Il ne sert à rien de se voiler la face devant l’implacable réalité des faits…
Le regard de trop, qui a fait éclater la colère,
La frustration et la rage si mal continues sous les dehors de la bienséance.
L’incompréhension que traduit ce regard peut avoir raison de la meilleure volonté du monde…
Le sourire de trop, qui m’a fait oublier toute décence
Pour me plonger dans les profondeurs de tes yeux
Et tenter de me raccrocher à la fermeté de tes bras dans cette chute vers l’abîme…
L’effleurement de trop, déclenchant une peur irraisonnée ;
Le désir de fuite sans raison apparente car brusquement l’espace ne semble plus sain et sauf.
Je me retrouve prisonnière, poursuivie, piégée…
De trop, cet infime espace dans le temps, la matière,
Les faits du quotidien qui nous font voir la vérité sans fards,
Réaliser nos erreurs ou envoyer au diable nos principes…
De trop, l’instant où la balance penche quand on s’y attend le moins,
Quand la vie nous indique que nous avons pris un tournant pour notre salut ou notre perte.
Aucun retour possible, l’on ne peut qu’avancer…
De trop, l’immensité d’un au-delà furtif duquel on ne revient parfois jamais …
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