Cela fait quelques semaines que je n’ai pas pris la plume… Je suis plutôt pensive, tantôt inspirée, tantôt réfractaire à exprimer cet amalgame d’émotions qui terrassent mon être. Entre la nouvelle d’une mort subite d’un être jeune et dont la personnalité fut si marquante, les échos du carnaval et des activités qui l’entourent, les tristes nouvelles d’incendies funestes, je me sens lasse.
Une voix s’est éteinte, je la suivais de temps à autre et elle m’inspirait par son engagement. Elle vivait sa vérité et exprimait ses convictions. Sa disparition m’a fait subitement remettre en question mon propre chemin. Peu de personnes vivent aussi ouvertement en embrassant leurs capacités et leurs dons. Ne pas avoir peur de ce que l’on peut accomplir à cause de l’opinion des autres exige une grande force de caractère et elle en avait à revendre la lionne.
En tandem au soupir de mon âme sur ce départ jugé trop soudain par plus d’un, bien d’autres soupirs me pèsent. Comme la énième réalisation que chez nous, la vie et la nécessité de la préserver ont perdu de leur valeur. Ou combien de chemin nous avons à parcourir pour une cohésion de groupe. Nous ignorons tout de la préservation du peu que nous avons. Manque d’entretien, acte criminel, négligence? La question des responsabilités est ouverte mais à côté de tout ce qui pourrait être dit, je ne me sens capable que de délivrer un requiem.
Requiem pour une jeune âme, formée, qui vivait intensément et partie bien trop tôt…Requiem pour une classe marchande qui manque de structures et d’encadrement et qui se retrouve toujours victime car elle ne sait pas comment garder ses acquis…Requiem pour un système médical laisse au petit bonheur et à la bonne volonté du personnel soignant sans équipements adéquats pour servir une population…Requiem pour une société dont les piliers n’ont plus aucun sens des priorités, elle ne fait que survivre au jour le jour.
En général, un peuple se dote d’élus pour planifier, prévoir, pour le gouverner et le servir. Chez nous, la formule ne semble pas s’appliquer. Si c’est le cas, le résultat obtenu ne correspond en rien au corrigé. Il serait urgent de reprendre l’exercice et d’user de la bonne formule car celle-ci semble comporter pas mal d’erreurs ou peut-être ce sont des ajouts là où il ne faut pas?
Nos vétérans de la chose politique ou des affaires d’état, si forts de leur expérience, semblent ne pas avoir bien appris la leçon ni ne savent comment l’adapter au contexte actuel… l’inexpérience des adeptes de nouvelles tendances est bien plus palpable que leur volonté d’agir et ne permet que de constater le manque de connaissances de base. Il y aurait tant à dire. Mais je me sens lasse et pour une fois, les mots me manquent….
tu as écrit ce texte pour moi….. et pour tant d’autres. 🙂
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