Je suis fatiguée de cette répétition de désastres desquels nous n’avons toujours rien appris. Je suis lasse de cette litanie de maux qui nous affligent et dont notre conscience semble prendre note en soubresauts mais que nos actions ignorent de manière systématique. Je suis écoeurée de voir notre inconscience et notre fausse fierté nous aveugler au point d’oublier que pour avoir du respect, il faut d’abord se respecter.
Combien de fois dans le courant des 30 dernieres années avons-nous dû faire face à des cataclysmes politiques, naturels, sociaux et nous n’avons toujours rien compris? A combien de catastrophes devrons-nous faire face avant d’apprendre la leçon du jour pour passer à une autre étape? Combien de pertes humaines, matérielles devra-t-on encore recenser pour que nos consciences se réveillent?
Etre rattrapés par ceux et ce sur quoi nous avons fermé les yeux, ce n’est pourtant qu’un avant goût, un minuscule aperçu du ce ras de marée qui risque de nous engloutir bien plus que la réalité abjecte dans laquelle nous vivons. Faudra-t-il donc un autre 12 janvier, un autre ouragan Matthew? Combien de marchés public devront brûler? Ou peut être un autre 6 juillet, une autre marche de la faim? Pourquoi faut-il toujours attendre le désastre?
Pendant que le monde fait face aux défis de l’heure, nous suivons à l’aveugle ceux qui s’érigent prophètes, en guides autoproclamés, profitant ouvertement du désoeuvrement et de l’ignorance du plus grand nombre. Il ne s’agit que de rafler les maigres ressources et de la continuité du pousse-toi que je m’y mette. Nous sommes encore dans notre conte de fées national, attendant un sauveur pour administrer la panacée universelle à nos maux.
Par où commencer? Comment aider à ouvrir les yeux de ceux qui n’ont jamais connu que l’ombre et qui faute d’encouragement semble se résigner et se satisfaire des miettes de leurs propres exploiteurs? On se croirait revenu 200 ans en arrière ou plutôt que le joug du maître, c’est le fouet des commandeurs qui fait tourner les choses. N’avons-nous vraiment rien retenu? malgré nos éternels gémissements patriotiques et nationalistes?
Beaucoup de questions…
A chaque fois que tu écris un texte, c’est pour toute notre génération des années 80. Merci Gabrielle
J’aimeJ’aime
Contente de voir que mon texte résonne chez une autre personne de ma génération. Cela me conforte à chaque fois de voir que je ne suis pas la seule à penser ainsi. Merci à toi de me lire et de m’encourager.
J’aimeJ’aime